Formation Sénèque : Gagner en assurance et en méthode

Administrateur de sa coopérative viticole depuis 2000 et président depuis 2011, Pierre-Olivier Baffrey ressentait malgré son expérience le besoin de monter en compétence. Il a suivi Sénèque en 2019, un cycle de formation en gouvernance pour les administrateurs élus composé de 8 modules de trois jours. Il témoigne que ce parcours lui a permis de gagner en assurance, en méthode et de tisser des liens très riches avec ses collègues de formation. « Tout futur président devrait suivre cette formation avant de prendre ses fonctions », avance-t-il.
Pourquoi avoir suivi la formation Sénèque en 2019 au bout de huit ans de présidence de votre coopérative ?
J’ai vraiment appris sur le terrain. Installé viticulteur en 1996, j’ai été dès 1998 responsable des jeunes de la coopérative et donc administrateur stagiaire ; puis j’ai continué mon engagement jusqu’à prendre la présidence en 2011. Mais la présidence est vraiment un autre niveau de responsabilité. C’est une préoccupation quotidienne. J’ai vite ressenti le besoin de me former, pris conscience de mes limites. Prendre la parole en public lors des assemblées générales pour répondre aux questions étaient par exemple un exercice difficile pour moi. Mais le temps me manquait car j’étais jusque-là seul sur l’exploitation. Dès que j’ai pris un salarié à mi-temps, je me suis inscris à la formation Sénèque. Je pouvais plus facilement m’absenter trois jours par mois.
La formation a-t-elle répondu à vos attentes ? Était-ce suffisamment concret ?
Oui, elle a pleinement répondu à mes attentes et même au-delà. Les intervenants sont de très bon niveau, plusieurs d’entre eux enseignent à l’ESSEC mais ils savent rendre leurs propos très accessibles. Ils s’adaptent très bien à leur public. Personnellement, je m’interrogeais sur ma capacité à m’astreindre à suivre une formation théorique et je me suis senti pourtant très à l’aise. Les intervenants illustrent le contenu de nombreux exemples concrets et proposent des ateliers et des mises en pratique. Ils ont eu des expériences variées et apportent différents angles de vue.
Notre coopérative va d’ailleurs désormais envoyer petit à petit tous les administrateurs en formation. Cela devient essentiel et même indispensable pour tout futur président.
Voyez-vous aujourd’hui les fruits de cette formation ?
Oui, par exemple j’ai pour ma part trouvé des outils très pratiques pour mieux gérer mon stress et mes émotions lors de mes prises de paroles. Les modules sur le leadership, la vision stratégique et la gestion du changement m’ont également beaucoup apporté. Nous avons souvent naturellement les bonnes intuitions mais en tant que président nous manquons généralement de méthodes, notamment pour appuyer la mise en œuvre de nos décisions. Enfin, je pense aussi au module gestion de crise. Je ne pensais pas en avoir besoin aussi vite… Face à l’épidémie de Covid-19, j’ai pu me raccrocher aux outils concrets présentés lors de la formation pour gérer au mieux cette période difficile. C’est rassurant.
La dimension collective de la formation est-elle importante ?
Oui, les échanges entre collègues de formation sont très riches. Le premier jour, j’étais un peu inquiet de constater que d’autres participants étaient administrateurs de coopératives de beaucoup plus grande dimension que la mienne. J’ai eu peur que nous n’ayons pas grand-chose en commun. Je me suis vite aperçu que les chiffres sont différents mais les problématiques identiques.
Si chacun participe à cette formation dans un esprit d’ouverture et avec humilité, il se créé vraiment une symbiose au sein du groupe. Les échanges d’expériences m’ont beaucoup apporté et j’y repense souvent maintenant lorsque je suis confronté à des situations semblables. Nous sommes d’ailleurs tous restés en lien.