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PERFORMANCE INDUSTRIELLE

20/06/2017

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Audit des structures : Robotique aérienne

En juin 2015, EMC2 a fait inspecter au drone son silo de Vignory (Haute-Marne) afin d’identifier précisément l’état des structures. La prestation réalisée par LCA // Solutions+ est rapide et économique puisqu’elle évite de recourir à des nacelles, échafaudages ou équipes encordées. Description d’un outil d’aide à la décision efficace.

Le silo EMC2 de Vignory (52) date des années 60. Il compte 21 cellules pour une capacité de stockage totale d’environ 10 000 t. En 1997, un contrôle des structures avait décelé des fragilités au niveau de deux cellules. Le coût des travaux étant trop important, la coopérative avait décidé d’en réduire les volumes stockés et de suivre de prés une potentielle dilatation grâce à la pose de capteurs. EMC2 a refait un état des lieux complet, grâce à la prise de vues par drone. Solutions+ est agréé par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile). Deux consultants ont été formés pour réaliser cette prestation, avec plus de 20 silos audités depuis mai 2015.

Tout commence par une visite à pied des installations pour déterminer et matérialiser la zone de vol. En revanche, le site n’a pas besoin d’être arrêté et aucune demande d’autorisation ne doit être faite par le responsable du silo.

20 cellules, 1 journée

« Le montage du robot aérien demande un petit quart d’heure seulement ; le vol consiste ensuite à remonter le long d’une cellule en prenant des photos tous les 2 métres et en redescendant le long de la cellule voisine, on compte une journée pour un site comptant une vingtaine de cellules », explique Daphné Deschamps, consultante audit des structures. Les photos sont automatiquement géolocalisées en termes de latitude, longitude et hauteur. L’appareil photo est placé dans un « berceau » qui lui permet de rester horizontal malgré les mouvements du drone. Mais si besoin, le pilote peut changer l’inclinaison de l’appareil photo ou zoomer sur une zone particuliére. « À la suite du vol, les photos prises par l’appareil photo, et les informations de prises de vues enregistrées par le logiciel de pilotage, sont compilées pour obtenir les photos géoréférencées », décrit Daphné Deschamps. À chaque photo sont associées les coordonnées de localisation : latitude, longitude et hauteur par rapport au sol. À l’aide du logiciel mis au point par Novadem, le développeur du drone, la structure est ensuite reconstituée en 2D ou 3D. Vient alors la phase d’analyse où seront pointées les fragilités anciennes ou nouvelles (aciers apparents, fissures, éclatements...) : localisation, référencement dans un tableau de synthése, description (type, dimensions...). Ce travail d’analyse et de préconisations demande environ une journée pour un silo d’une vingtaine de cellules.

Pas de danger

L’inspection du silo EMC2 de Vignory a montré que de nouvelles cellules comportaient des fissures. Les restrictions de capacités de stockage ont donc étendues à une plus grande partie du silo, avant d’envisager d’éventuels investissements. Vincent Fernette, responsable sécurité des biens d’EMC2, estime que l’audit visuel par drone est un outil d’aide à la décision intéressant par rapport aux méthodes traditionnelles. « Les personnes mobilisées pour le contrôle ne sont pas en danger comme peuvent l’être des cordistes, ou des intervenants sur nacelles ou échafaudages, de plus le site reste en exploitation pendant l’audit », détaille-t-il. L’intérêt est aussi économique : « il n’y a ni échafaudage ni nacelle à louer, le nombre d’intervenants est inférieur et la durée d’audit est plus courte ». Pour lui, les prestations ne sont toutefois pas totalement comparables puisque, dans les zones déformées, les contrôleurs traditionnels complétent l’audit visuel par des mesures et des sondages de béton. Dans le cas du diagnostic par drone, ces interventions ont lieu dans un second temps. Chez EMC2, le test a donc été concluant : « nous allons réutiliser l’audit visuel au drone surtout pour les silos de plus de 40 ans qui demandent davantage de surveillance et pourquoi pas sur d’autres sites », prévoit Vincent Fernette.

Contactez-nous : Mathieu REIMERINGER : mreimeringer@solutionsplus.coop

 

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