Blog

À lire aussi

PERFORMANCE INDUSTRIELLE

03/01/2017

Ventilation-Silos-métalliques-400x267.jpeg

Silos de stockage / Les problémes majeurs à surveiller

Suite aux campagnes d’audits structurels de silos, réalisées en coopérative agricole, voici un rappel des principaux points de vigilance sur les différents types de silos de stockage des coopératives céréaliéres.

L’EAU : PROBLEME N°1

L’eau est la premiére cause de désordres dans les structures des silos, qu’il s’agisse de cellules de type métalliques cylindriques, métalliques carrées (palplanche ou Martin) ou encore en béton. On observe trés souvent des stagnations d’eau en pied de cellules voire des défauts d’étanchéité : infiltration dans les cellules ou les galeries de reprise. Pour les éviter, il faut canaliser les eaux de pluie (DEP, descentes d’eau pluviales), refaire les pentes d’évacuation des eaux et, par exemple, appliquer de la peinture bitumineuse en partie basse des cellules métalliques, afin de protéger les viroles et les pieds de poteaux de la corrosion.

pic1-400x533.png

CELLULES METALLIQUES : GARE A LA SUR-SOLLICITATION

Dans ces types de silos, on peut constater des bombements des parois et des déformations des éléments métalliques (poteaux, tirants, poutres...). Elles ne sont pas forcément liées à des accidents ou à une usure mais parfois seulement à une sollicitation excessive si l’ouvrage est sur-rempli. C’est le cas par exemple des silos palplanche qui sont remplis de grain jusqu’au chaînage des panneaux. Le poids et les mouvements du grain imposent aux « poutres treillis en V » qui servent de chaînage rigidifiant les cellules, des efforts pour lesquels elles n’ont pas été dimensionnées. Les parois subissent elles aussi des poussées supérieures à leur capacité de résistance. Lorsqu’une déformation est observée, il faut en surveiller l’évolution grâce à la mise en place de témoins. Ensuite, une fois la cellule vide, il convient de remplacer les tirants cassés par des éléments ronds articulés et de renforcer les soudures.

pic2.png

 

CELLULES : LA CORROSION GUETTE

Les parois des cellules métalliques carrées sont touchées par la corrosion aussi bien en extérieur qu’en intérieur. En extérieur, il faut procéder à un nettoyage généralisé et au sablage des parties corrodées. Il faut alors vérifier l’état des soudures (éventuelle fissuration) et l’épaisseur d’acier sain restante. En fonction de ces constats, une reprise des soudures et un remplacement de certaines sections trop abîmées pourront s’avérer nécessaires. En intérieur, de la corrosion peut s’installer dans la galerie de reprise et en sous-surface de la couverture, en lien avec des infiltrations d’eau. Là aussi, un sablage est à prévoir et l’application d’une peinture de protection anticorrosion.

pic3-400x533.png

 

SILOS EN BETON : INSPECTER LES FISSURES ET LES ACIERS CORRODES

Pour les cellules béton comme pour les métalliques, les parois peuvent subir des sollicitations excessives lorsqu’elles reçoivent des volumes de grain trop importants ou à des débits trop élevés. Dans les structures en béton armé, ce sont surtout les aciers du béton armé qui travaillent. Le béton est surtout là pour protéger les aciers. Mais en cas de déformation des parois, cela génére une fissuration du béton voire des éclats. Les microfissures sont admises mais si elles deviennent nombreuses et ouvertes, il y a une perte de protection. L’acier est alors exposé à l’air et à ses ions corrosifs ainsi qu’à l’humidité. Si de l’eau pénétre entre dans l’épaisseur de la paroi en béton, les phénoménes de gel et de dégel conduisent à un éclatement.

Pour traiter les parois, il faut éliminer le béton fragilisé par la fissuration, restaurer l’état des aciers (repassiver) et renforcer la paroi dans ces zones. Pour les cellules béton carrées, la pose de tirants peut s’avérer utile pour renforcer la structure, de même que l’application d’un produit d’imperméabilisation en façade.

pic4.png

 

MAGASINS D’ENGRAIS : DE NOMBREUX FACTEURS DE RISQUE

Dans les magasins d’engrais vrac, l’environnement est particuliérement agressif pour le béton et les aciers en raison du brouillard d’ions qui y régne. L’imperméabilité du béton aux ions et à l’eau est primordiale. Les actions à réaliser sont identiques à celles des cellules de stockage.

 

Accompagnement par Solutions+ : AUDIT & FORMATION

Solutions+ réalise pour les coopératives des audits de structures classiques ou avec l’assistance d’un drone. En savoir plus ... Contactez Mathieu REIMERINGER : mreimeringer@solutionsplus.coop

Une centaine d’agents de silos et de responsables a été formée à la détection des désordres dans les silos de stockage. Contactez Julie LECOCQ : jlecocq@solutionsplus.coop

À lire aussi

Zoom sur – OptiElec : « Des démarches simples à mettre en œuvre qui nous ont fait économiser pas moins 10 000€ »

Loïck Tillaud est Coordinateur Industriel et HSE chez Terre Atlantique. Depuis fin 2022, il participe au déploiement d’OptiElec sur 25 des 43 sites de sa coopérative. Il a accepté de partager avec nous ses premiers retours sur cette solution dédiée à l’optimisation de la consommation électrique des coopératives agricoles.

On vous en dit plus – Audit de performance énergétique pour les stations de semences : 13% de la facture économisable !

Olivier De-Hoest est Responsable Technique Groupe – Pôle Construction Process au sein de la CAVAC. Il vient récemment de faire appel aux équipes de LCA // Solutions + pour réaliser un audit de performance énergétique sur la station de semences de la coopérative. Il nous en dit plus sur l’ensemble de cette démarche qui a abouti à la mise en place d’un plan d’actions pragmatique avec des retours sur investissement rapides.

On vous en dit plus – 48 000€ d’économie d’énergie immédiate sur 10 sites ? C’est possible !

Dernier né de la gamme des “Optis”, OptiElec répond à l’enjeu crucial d’optimisation de la consommation électrique. Depuis son lancement en Septembre 2022, prés de 500 sites l’ont déjà déployé et nombreux sont ceux qui prendront leur suite dans les prochaines semaines. On vous en dit plus sur cette exclusivité LCA // Solutions + qui participe concrétement à la réduction de consommation d’énergie des coopératives.

On vous en dit plus – “Moins de la moitié des heures utiles de ventilation est utilisée”

Dans un contexte énergétique sous haute tension, les démarches vertueuses en termes de réduction des consommations sont toutes bonnes à prendre. C’est notamment le cas de la pleine exploitation des heures de ventilation du grain. On vous en dit plus sur ce levier majeur d’optimisation de la consommation énergétique des silos.