Derrière les démonstrations bluffantes de l’IA générative, une question persiste : peut-on sérieusement déployer ces outils sans cadre ? Pour beaucoup, le débat reste théorique. Pas pour LCA // Solutions +. Avec Chat Coop, son assistant IA dédié aux coopératives agricoles, l’organisation a choisi d’aller à contre-courant des approches précipitées. Pas d’expérimentations brouillonnes, pas de promesses floues mais un socle solide, pensé dès le départ avec le cabinet Fidal: souveraineté, traçabilité, gouvernance, conformité européenne.
Aux côtés de leurs équipes, Florent Varin, Directeur de LCA // Solutions +, et Arnaud Tessalonikos, Directeur associé chez Fidal, ont construit ce projet pas à pas, en veillant à inscrire l’innovation technologique dans un cadre pleinement maîtrisé. L’un avec la vision métier, l’autre avec l’expertise juridique.
Et ce qu’ils ont mis en place pourrait bien servir de référence à d’autres secteurs : une IA utile, responsable, et pleinement intégrée dans les pratiques professionnelles.
Chat Coop : une IA pensée pour les coopératives… et pour leurs exigences
Chez LCA // Solutions +, le lancement d’un assistant d’IA générative ne relève pas d’un simple engouement technologique. Il s’inscrit à la croisée de plusieurs dynamiques : la montée en puissance de ChatGPT, des signaux détectés sur le terrain et une volonté stratégique d’anticiper les mutations à venir dans les métiers de la coopération.
Très vite, une conviction s’impose. Pour être crédible dans un environnement professionnel, une IA générative doit répondre à des exigences fortes : souveraineté, fiabilité, sécurité. Non pas des options, mais des fondations.
Le bon moment pour structurer ce projet, c’est quand on a vu d’un côté une vraie appétence pour l’IA générative, et de l’autre, des attentes très fortes de la part des coopératives sur la souveraineté des données et le respect de la réglementation, précise Florent Varin. Chat Coop est notre réponse à un besoin exprimé très clairement : celui d’avoir une IA juridiquement sûre, conçue dans un cadre maîtrisé et en lien avec les enjeux du secteur.
Un positionnement confirmé par une étude qualitative menée auprès de plusieurs coopératives, venue affiner les orientations du projet et ancrer ses priorités dans les attentes du terrain.
L’ambition ? Concevoir une IA qui s’intègre pleinement aux usages métiers, avec la robustesse attendue d’un outil professionnel. Une logique qui a naturellement conduit à associer le cabinet Fidal dès la genèse du projet.
Construire dès le départ un socle juridique solide
L’intégration de Fidal, partenaire de longue date, s’est donc faite dès les premières réflexions. Car pour LCA // Solutions +, sécuriser l’IA n’est pas une étape annexe mais bien une condition de mise en œuvre.
Notre rôle commence très tôt : il s’agit de vérifier la conformité du projet au regard de la réglementation européenne sur l’IA - qui classe les systèmes par niveaux de risque - mais aussi de poser les bases contractuelles dès que la promesse technologique est définie, souligne Arnaud Tessalonikos. Un système d’IA ne se comporte pas comme un système d’information classique. On n’achète pas un résultat, on achète une capacité. Et cela a forcément des impacts dans la manière de le sécuriser.
Cette approche a permis de poser un cadre d’usage à la fois clair, contractuel et opérationnel. Une manière de donner de la consistance à l’innovation tout en lui assurant une viabilité sur le long terme.
Faire confiance à l’IA : encadrer pour mieux déployer
Chez LCA // Solutions +, la confiance ne repose pas sur une simple déclaration d’intention. Elle s’incarne dans des choix concrets, documentés, assumés.
Ainsi, le cahier des charges de Chat Coop, co-écrit avec Fidal, repose sur plusieurs principes clés : hébergement souverain (OVH), moteur IA français (Mistral), segmentation stricte des données, transparence d’usage, conformité RGPD et européenne. Autant de garde-fous qui font de Chat Coop un outil professionnel et non une solution technologique floue.
On a segmenté les données par client, on utilise un moteur français, on héberge dans l’UE. Tout est pensé pour garantir la conformité, souligne Florent Varin.
Mais encadrer l’IA, c’est aussi prévoir les limites de son fonctionnement.
Il ne s’agit pas seulement de conformité technique. Il faut aussi intégrer des alertes contractuelles claires : sur les risques d’hallucination, sur l’usage des données, sur le fait que la machine ne prend pas de décision. Le cadre doit protéger, mais aussi responsabiliser, ajoute Arnaud Tessalonikos.
Un niveau d’exigence pensé pour rassurer les cooperatives et qui rend possible un déploiement progressif sans zone grise.
Sécuriser l’outil pour embarquer les usages
Poser un cadre, c’est bien. Le faire vivre, c’est essentiel. Car une IA générative ne devient un outil fiable que si elle est comprise, acceptée et utilisée correctement.
Pour cela, LCA // Solutions + a placé la gouvernance et la montée en compétences au cœur de sa stratégie. Former les équipes, anticiper les usages détournés, intégrer les bonnes pratiques dans des chartes : autant de leviers pour éviter que la technologie ne dépasse l’humain.
Être tiers de confiance ne se décrète pas, ça se démontre. Cela passe par des conditions générales claires, des chartes d’usage, un cadre partagé, insiste Florent Varin.
Les décisions IA doivent toujours rester sous le contrôle humain. Il faut former les équipes, poser un cadre de gouvernance et anticiper les questions RH comme on l’a fait pour les réseaux sociaux, ajoute Arnaud Tessalonikos.
Sécuriser l’outil, c’est aussi embarquer les usages, avec pédagogie et vigilance.
Avec Chat Coop, LCA // Solutions + et Fidal rappellent une évidence souvent négligée : pour que l’IA tienne ses promesses, elle doit d’abord tenir un cadre. Pas un frein, mais une fondation. Quand vision métier, exigence juridique et ambition technique avancent ensemble, l’innovation devient fiable.
Et c’est là que la confiance peut réellement s’installer.