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PERFORMANCE INDUSTRIELLE

14/05/2019

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Le logiciel d’optimisation des flux de céréales en coopérative agricole

La logistique est un important poste de coûts pour des coopératives céréalières.

La logistique est un important poste de coûts pour des coopératives céréaliéres. Les flux entre le silo de collecte et le lieu de commercialisation représentent au sens large 65 à 70% des charges d’exploitation. Alors que les marges sont de plus en plus réduites, nous essayons de trouver des économies à tous les niveaux. C’est tout l’enjeu du logiciel OPTIFLUX, solution d’optimisation des flux céréaliers qui a fait l’objet d’un nouveau développement en 2018. Du site de collecte au client final, qui peut être un port d’exportation ou un industriel, cette solution optimise l’ensemble de la chaine logistique de la coopérative utilisatrice. Cela nécessite « en amont, de fournir les données au logiciel. » Y sont ainsi intégrées les spécificités terrain, nombre et équipements des silos (nettoyeur, calibreur, séchoir...), les capacités de chaque cellule et leurs caractéristiques (ventilée ou non, ouverte/fermée...), les interdictions et limitations éventuelles, les coûts de mise aux normes, d’entrée et sortie... Les informations relatives à la livraison de tous les clients, et notamment le type de contrats signés, sont également renseignées pour alimenter l’analyse.

 

Du plan Moisson au plan d’investissement

En préparation de la moisson, OPTIFLUX travaille sur la base du stock de report de la coopérative et des prévisions de collecte/ventes pour établir le plan Moisson. « Reste à faire tourner le solveur pour obtenir une proposition de stockage et de plan de transfert, à un coût optimisé. » Il recherche le trajet le plus court, le plus rapide et le plus économique. A la clef : « Dés la premiére année d’utilisation, une réduction en moyenne de 15% des volumes transférés durant la moisson d’été et de 10% des coûts en raison du raccourcissement des distances de transferts. »

Mais le logiciel est destiné à être utilisé toute l’année. « Souvent, les opérateurs divisent l’année en différentes périodes », comme par exemple, ’’Moisson d’été’’, ’’Entre deux moissons’’ avant celle d’automne (période qui peut nécessiter des opérations de dégagement de capacités de stockage), et le ’’Reste de la campagne’’.  Ce découpage permet de prendre en compte les spécificités de chaque période et leur impact sur le plan de transfert et de stockage global. Par exemple, un site équipé d’un séchoir sera vidé en priorité en vue de la moisson d’automne de maïs. « Il peut parfois être intéressant de déclasser un produit vers un débouché qui semble moins rémunérateur, plutôt que de vouloir le garder en stock en variété pure». OPTIFLUX calcule et compare ainsi le coût de transfert en tenant compte de l’ensemble des conséquences en termes logistiques. » Selon le contexte de marché, il peut en effet être intéressant de réorienter les flux : « pour gagner 1 euro dans l’idée de toucher un marché avec des prix de vente plus élevés on peut perdre 2 à 3 euros de logistique ! met en garde la spécialiste. Cet outil constitue donc aussi une base de discussion entre les différents services de la coopérative.»

OPTIFLUX constitue également un outil d’aide à la décision dans le cadre de projets d’investissements dans de nouvelles capacités de stockage, de mises aux normes et donc aussi, éventuellement, d’abandon de certains sites de stockage.

 

Gain variable selon les coopératives

Le coût logistique est compris entre 3 et 5 € environ par tonne de céréales transférée. Le gain escompté varie selon les typologies commerciales. En effet, certaines coopératives se focalisent sur une poignée de matières premières, alors que d’autres multiplient les espèces, variétés et qualités stockées. L’économie peut atteindre en 5 et 15%, sachant que les OS qui segmentent le plus leur marchandise sont ceux qui tirent le plus de bénéfice de l’outil. « D’ici fin 2019, nous développons un module complémentaire pour la commercialisation qui permettra, une fois la qualité de la récolte connue, de conseiller sur l’orientation et le travail des lots. » Il devrait être abouti pour la moisson 2020. Bio, filières Qualité, sans insecticide,.... La tendance est à la diversification des marchés. Toutefois du fait de leur emplacement géographique, souvent, certaines coopératives restent sur la production de masse et la standardisation, confirme consultante Logistique de LCA // Solutions+.

Une dizaine de coopératives, « ayant des collectes allant de 300 000 t à plus 1 millions de tonnes, surtout situées sur l’ensemble des bassins céréaliers », utilisent cet outil. Fonctionnant en mode SAAS, avec un hébergement sur un serveur protégé basé à Bordeaux, les utilisateurs ont juste besoin d’une connexion Internet pour l’utiliser. « Facile d’utilisation, sa prise en main est rapide ». La visualisation des données et résultats s’appuie beaucoup sur le visuel, sous formes de cartes et graphiques. L’ensemble des informations peut aussi être importé et exporté sous forme de document Excel. OPTIFLUX peut également être connecté à l’ERP de l’entreprise.

 

Un outil coconstruit

La première version de ce logiciel d’optimisation des flux date de 1994. Elle a fait l’objet d’une première remise à plat en 2002/2003 avant celle de 2018. La nouvelle solution s’appuie sur un des solveurs des plus performants du marché réalisant des simulations en moins d’une dizaine minutes. Cette nouvelle édition a été développée dans le cadre du projet FLOTING ROUTE financé par le programme ’’Initiative PME’ piloté par l’Ademe’. Ce projet a été labellisée par les pôles de compétitivité Céréales Vallée et Nov@log. OPTIFLUX « est coconstruit avec les coopératives, il s’agit de leur outil. Nous assurons un accompagnement opérationnel auprès des équipes des coopératives qui  se rencontrent au moins deux fois par an dans le cadre du club Utilisateurs. Cela permet un partage d’expériences, de faire remonter leurs besoins et de prioriser les développements ».

 

Vous souhaitez tester OPTIFLUX, contactez Stéphan BEAU : sbeau@solutionsplus.coop

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