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PERFORMANCE INDUSTRIELLE

03/01/2020

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Séchage des grains : plus d’information, moins de consommation

Et si la réduction des coûts de séchage passait par une meilleure communication entre les services de la coopérative et plus de transversalité ?

Communiquer au chef de silo quelques informations, même partielles, sur les durées de stockage prévisionnelles des lots de maïs ainsi que sur leurs débouchés potentiels permet d’optimiser les frais de séchage.

Le séchage est souvent le premier poste de consommation énergétique des coopératives céréaliéres, en particulier si le maïs représente une part significative de la collecte. Même si les volumes séchés sont plutôt en baisse ces derniers années, toute action visant à optimiser cette opération a un fort impact sur la facture énergétique. Et bonne nouvelle : plusieurs leviers d’action ne nécessitent pas d’investissements !

Une bonne organisation

Un séchage efficace passe avant tout par une bonne organisation. On le sait, il est préférable de sécher des grains au plus prés de la récolte et de les nettoyer au préalable pour éviter de sécher inutilement des impuretés gorgées d’eau. Par ailleurs, en dehors des pics de récolte, mieux vaut faire fonctionner le séchoir aux heures chaudes de la journée... Rappelons-le, chaque degré supplémentaire de l’air extérieur permet environ 1% de consommation en moins !

Jusqu’ici, les mesures évoquées relévent en grande partie des responsables du silo sécheur. Mais pour aller plus loin, ils devront disposer d’informations en provenance du service commercial de la coopérative agricole.

Quelle durée de stockage sur le site ?

L’objectif du séchage est d’atteindre le taux d’humidité exigé par la norme. Mais le dernier point d’humidité est le plus difficile à gagner.

L’eau à évaporer est alors plus liée au grain. Or il est souvent possible de finaliser le séchage du grain lors de la ventilation dans les silos de stockage. En effet, même si son objectif principal est de refroidir le grain, la ventilation a un effet complémentaire séchant. Le dernier point d’humidité peut ainsi être gagné lors de cette opération.

Pour le maïs, il est alors pertinent de stocker des grains à 16 % d’humidité en sachant qu’au cours de la ventilation il finira son séchage pour atteindre les 15 % exigés par la norme. D’une part, on réduit la consommation d’énergie au séchage, et d’autre part, on évite de commercialiser du maïs à 14 % d’humidité aprés ventilation, une surqualité non valorisée et qui génére de la freinte.

Mais le séchage du grain ne peut être finalisé au stockage qu’à deux conditions : 

  • disposer d’une bonne installation de ventilation bien sûr
  • et surtout avoir la certitude que le grain sera stocké au moins un à deux mois avant d’être expédié.

Or les équipes du silo disposent rarement de cette information qui pourrait pourtant permettre de sérieuses économies.

« Il est impossible de connaître la date d’expédition de l’ensemble des volumes séchés mais il est souvent possible de connaître le volume minimum stocké suffisamment longtemps. Pour la plupart des silos, il est improbable que 100 % des volumes soient expédiés dans le mois qui suit la collecte, ne serait-ce que pour des limites logistiques », analyse David Salardaine, consultant énergie pour Solutions+.

Quel débouché ?

Le débouché est une autre information qui permettrait d’optimiser le séchage.

Selon la destination des grains, la température de séchage maximale n’est pas la même. Par exemple, le maïs pour l’alimentation du bétail peut être séché jusqu’à 120 à 130°C selon son humidité initiale tandis que le maïs destiné au gavage doit être séché entre 80 et 100°C. Sans information sur le débouché, les agents de silos sécheront donc l’ensemble du grain à une température plus douce pour éviter les problémes de qualité sur les débouchés les plus exigeants. Or, plus la température est élevée, plus le séchoir est efficace énergétiquement. La consommation par litre d’eau évacuée est 5 à 7 % plus élevée pour une température de séchage à 80°C par rapport à 130°C.

« Là encore, le débouché ne peut être connu pour l’ensemble des volumes mais une premiére segmentation (au séchage puis au stockage) basée sur une fourchette haute et basse permettrait de faire des économies pour une partie des volumes. Il est souvent possible par exemple de savoir qu’il n’y aura pas plus de 50 % des volumes destinés aux débouchés les plus exigeants », remarque David Salardaine.

Ces optimisations passent donc par un peu plus de communication de la part du service commercial mais l’enjeu économique et environnemental mérite cette transversalité.

Vous souhaitez être conseillé(e) sur l’optimisation du séchage des grains dans votre coopérative agricole ?

Contactez David SALARDAINE : david.salardaine@solutionsplus.coop

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